• Positive attitude

    Vacances...ce moment tant attendu par des milliers d'entre nous !

    Les miennes sont arrivées car je fais partie de ces milliers d'enseignants qui ont droit à deux vrais mois d'inactivité. Deux ? Dans la réalité, c'est plutôt un mois car nous en passons bien un à préparer septembre...et oui déjà nos pensées sont déjà dans notre classe, quelques jours à peine l'école terminée.

    Pour ma part, je diffère un peu cette préparation de classe car l'épuisement est très présent et la lecture redevient alors ma principale activité.

    Je lis en ce moment "Le lambeau" écrit par Philippe Lançon (2018), un des rares journalistes survivants de l'attaque terroriste de Charlie Hebdo.

    J'avoue que lorsqu'on me l'a offert, j'ai été extrêmement dubitative: moi, l'hypersensible de service, qui s'est effondrée à l'annonce de l'attentat, lire un tel témoignage? Le synopsis en quatrième de couverture m'a intriguée :

    "Lambeau, subst. masc.

    1. Morceau d'étoffe, de papier, de matière souple, déchiré ou arraché, détaché du tout ou y attenant en partie.

    2. Par analogie : morceau de chair ou de peau arrachée volontairement ou accidentellement. Lambeau sanglant ; lambeaux de chair et de sang. Juan, désespéré, le mordit à la joue, déchira un lambeau de chair qui découvrait sa mâchoire (Borel, Champavert, 1833, p. 55).

    3. Chirurgie : segment de parties molles conservées lors de l'amputation d'un membre pour recouvrir les parties osseuses et obtenir une cicatrice souple. Il ne restait plus après l'amputation qu'à rabattre le lambeau de chair sur la plaie, ainsi qu'une épaulette à plat (Zola, Débâcle, 1892, p. 338). (Définitions extraites du Trésor de la Langue Française)."  

    En fait, plus j'avance dans la lecture et plus je suis envahie par un sentiment d'admiration, certes, mais aussi de positivisme puissance mille !

    C'est un ouvrage bourré d'humour, et de tristesse à la fois, qui ne s'arrête pas à l'attentat mais qui raconte un avant et un après, des tranches de vie. Il est vrai qu'à certains moments, une boule se forme dans ma gorge ou que les larmes perlent au coin de mes yeux mais ce livre est admirable! Une vraie lueur d'espoir pour tout le monde et pas seulement pour des survivants.

    Je ramène ma lecture à notre quotidien et au final, nous n'avons vécu aucun attentat, aucune souffrance physique et morale de la sorte. Pourtant, nos enfants sont parfois en lambeaux et nous aussi. Mais, survivre à la phobie scolaire, ce n'est pas survivre à l'horreur humaine.

    Cette lecture me permet de relativiser, de voir notre avant et notre après, notre aujourd'hui, et de me dire que nous ne sommes pas si malheureux.  

    Mademoiselle L. attend les résultats du bac de français, même si les épreuves ont été très douloureuses à passer. Elle est enfin entrée en mode vacances. Je la sens plus détendue.

    Monsieur T. est passé en troisième, se lève tard, se couche tard...est en mode ado qui est en mode vacances.

    Un retour à la normalité, une suspension du temps qui soulage les maux...et leurs mots aussi !

    Chers lecteurs, nos enfants sont aussi des survivants à leur phobie, à leurs monstres, à leur haut potentiel, à leur ressenti du monde qui les entoure, à tout ce qui parfois les handicape ou les booste bien plus que les autres enfants.

    Leurs lambeaux se reconstruiront au moment voulu, même, si nous attendons ce moment avec impatience.

    Laissons juste faire le temps ! 

     

         

     

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  • Programmés pour apprendre? Et si nous mettions un peu de créativité et d’originalité dans tout cela ?  

    http://mashable.france24.com/monde/20180628-ken-robinson-apprendre-education-ecole-creativite?ref=fb

     

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  • Lundi 2 juillet, 13:01 
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Lundi 2 juillet, 13:01

     

    Je pensais Madame Phobie Scolaire en vacances.

     

    Malheureusement, non. Elle a rattrapé ma zébrette pendant son oral de français.

    Nous sommes arrivées au bout de 45 minutes au centre d’examen sous une pluie battante. Nous en sommes sorties 2h plus tard sous un déluge de larmes.

    Elle est tombée sur un texte qu’elle redoutait,de La Boétie. Elle m’a montré son plan qui me paraît plutôt bien construit. Elle a tenu 9 minutes.

    Elle dit s’être complètement trompée et a senti l’angoisse monter, monter jusqu’à atteindre un paroxysme qui l’a tétanisée.

    Elle a été incapable de répondre aux questions de l’examinatrice tant les larmes étaient intenses. Elle a expliqué être en phobie scolaire. Je ne sais pas si cela a servi à quelque chose.

    Elle n’a pas accepté de câlin en sortant, a pleuré durant tout le trajet. Je suis restée concentrée sur ma conduite, la boule que je pensais partie coincée au fond de ma gorge.

    Je vais passer l’après-midi auprès d’elle. Je vais abandonner mes élèves pour l’une des plus grandes priorités de ma vie : ma fille qui a besoin de moi.

    Elle a arrêté de pleurer, elle est prostrée sur le canapé.

    La phobie scolaire a gagné ce match. Mais pas le tournoi.

    Je vais y veiller.

     

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  • Surdoués, douance, précocité : 8 idées reçues

     

    On les croit sûrs d’eux, forcément heureux, supérieurs… Pourtant la réalité des adultes surdoués est toute autre. En cause ? Une incompréhension et surtout, une méconnaissance de ces personnes différentes, hors normes. Le point, avec Monique de Kermadec, psychanalyste et spécialiste des surdoués, sur huit fausses croyances.

     

    C'est par ici :

    http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Comportement/Articles-et-Dossiers/Adultes-surdoues-comprendre-leur-difference/Surdoues-douance-precocite-8-idees-recues?utm_sq=ffhis6hlxm&utm_content=bufferb49fe&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer

     

     

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  • Ma chère fille,
    Je sais que tu ne liras pas ce post ou en tous cas pas de suite.

    J’ai besoin d’écrire mon énorme fierté envers toi ce soir.

    Il y a un an, tu pleurais parce que tes copines passaient leur bac de français et que toi, tu étais en année blanche pour te requinquer. Tu étais en colère, triste et soucieuse. Tu prenais des nouvelles des uns et des autres amis pour savoir comment cela s’était passé. Tu regrettais ton année de coupure.

    Il y a quelques heures, nos 25 minutes de trajet en voiture ont été pesantes, oppressantes. Pour toi, qui n’étais pas sûre d’arriver à franchir cette fichue grille du centre d’examens. Pour moi, qui pesais chacun de mes mots pour ne pas te blesser ou t’angoisser plus encore.

    Je t’ai laissée devant le lycée , la boule au ventre avec cette peur de l’appel « maman, je n’arrive pas à rentrer, viens me chercher ». Je me suis même arrêtée quelques minutes sur le bas côté.

    Mes larmes ont coulé en rentrant à l’école auprès de mes collègues et amis.
    Mon téléphone m’a été confisqué en toute amitié pour que je n’attende pas ce fameux méchant coup de fil.

    L’appel du 18 juin 2018 à 14 heures n’a pas eu lieu !

    Quel soulagement, quel bonheur de t’avoir vue vaincre un tout petit bout de ta phobie en entrant dans ce lycée et en composant pendant près de 3 heures.

    Tu es une force de la nature, ma fille, mon amour.

    Tu es rentrée ce soir, épuisée et vidée émotionnellement. Et déjà tu penses aux deux épreuves qui te restent cette année.

    Mais je suis si fière de toi, si admirative de ton courage.
    Je suis une maman comblée quel que soit le résultat.

    Tu y es allée.

    Je t’aime

     


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